David Dahan, important diplomate israélien s’est entretenu lundi matin par téléphone avec un membre de sa famille avant de disparaître de son domicile parisien. Son absence, depuis, inquiète Israël en général et le ministère de la Défense en particulier.
Selon les forces de police qui ont pénétré dans son appartement, il aurait laissé une lettre qui pourrait peut-être expliquer sa disparition. « Je n’en peux plus », aurait écrit Dahan.
Ce mardi matin, les autorités françaises ont décidé d’intensifier les recherches de ce directeur général de la mission européenne, rattaché au ministère de la Défense israélien. La Brigade criminelle a été saisie en raison de la personnalité du disparu.
Tout a commencé hier, lundi, à 6 heures du matin, quand des proches n’ont pu réussir à le joindre au téléphone. Après plusieurs essais infructueux, ils auraient informé la mission israélienne de leurs inquiétudes. Selon des informations émanant des autorités françaises, Dahan aurait avant cela eu un échange téléphonique violent avec un membre de sa famille et n’aurait pas raccroché le combiné à l’issue de la conversation. Lundi matin, Dahan ne se présentera pas sur son lieu de travail, situé dans les environs de Paris.
Les heures s’écoulent et Dahan reste injoignable : son portable ne répond pas, le système de géolocalisation de son véhicule a été désactionné et il n’est pas à son domicile. Les policiers qui forceront la porte de son appartement ne trouveront qu’une lettre de désespoir. Mais les officiels du ministère de la Défense ont fait savoir que toutes les pistes étaient exploitées, même celles qui n’auraient aucun rapport avec ce courrier.
Dahan a été dépêché par le ministère en juin dernier dans la capitale française pour prendre la tête de la mission européenne du ministère de la Défense israélien. Par le passé, il avait été envoyé à Bruxelles.
Agé de 54 ans, Dahan était en proie à de graves problèmes familiaux, et les sources policières françaises considèrent que la thèse du suicide serait « l'hypothèse la plus plausible ».
Selon la presse israélienne, le diplomate avait sombré dans une grande dépression à la suite d'une demande de divorce formulée par sa femme.
Plus tard, les membres de sa famille ont contacté les autorités lorsqu’ils n’ont plus réussi à le joindre.
Le site Ynet rapporte que sa dernière conversation téléphonique avec l’un de ses proches aurait été orageuse et qu’il aurait coupé brutalement la communication. Par la suite, il n’aurait plus répondu aux appels qui lui étaient adressés et l’appareil permettant de localiser sa voiture aurait été débranché.
C’est alors qu'une enquête a été ouverte, révélant que Dahan ne se trouvait pas dans son appartement. Selon certaines sources politiques, une lettre dont le contenu était lié à sa disparition aurait été découverte.
Après de nombreuses recherches effectuées par les services de secours français, aidés par la suite par l’organisation Zaka, oeuvrant en Israël notamment après les attentats, un corps a été repêché mercredi dans la Seine, près de la ville de Rouen, à environ 130 km de Paris.
La police a estimé qu’il s’agissait sans doute de l’Israélien, après avoir comparé avec le signalement du disparu. Il semble pratiquement certain qu’il s’agit bien de David Dahan mais pour s’en assurer, les autorités locales ont décidé de pratiquer un examen d'ADN sur la dépouille. Les résultats de l'analyse devraient être communiqués dans les 24 heures. La famille de l’Israélien a été informée des dernières démarches destinées à l’identifier.
David Dahan vivait seul à Paris et cela ne faisait pas longtemps qu’il séjournait dans la capitale française. Il avait été chargé de remplacer le chef de la délégation qui avait dû rentrer en Israël au mois de juin dernier afin de prendre la direction d’un service important du ministère de la Défense, surveillant les exportations sécuritaires.
Les enquêteurs israéliens ont mené leurs investigations en coopération avec la police française. Celle-ci s’est mobilisée pour tenter de retrouver la trace de l’Israélien en raison de son statut de diplomate étranger disparu sur le territoire français.
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